L’éloge du pic à brochette

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La technique est étroitement liée à la culture : on utilise ce que l’on a appris en répétant les gestes vus et revus. L’outil – véritable prolongement de la main – permet d’accroître les capacités et de faciliter les situations d’usages que culturellement nous avons l’habitude de côtoyer.

Lorsque nous parlons d’un pic à brochette à réaliser à de jeune scout ; inévitablement la mémoire amène à la réalisation de gros cure dent tel que nous avons l’habitude de les croiser dans les cuisines et les barbecues familiaux…

Mais lorsqu’il s’agit d’une cuisson au feu de bois cela devient une toute autre approche ; le scout se confronte à la fumée dans les yeux, doit éviter les flammes que ce gros cure dent nous fait trop ressentir. De plus, il se confronte au simple fait qu’il n’a que deux mains ; trop peu pour alimenter le feu, surveiller plusieurs aliments à cuire et s’affairer à d’autre tâche tout aussi utile en campement.

Rapidement, le scout reconsidère cet outil inadapté à la situation d’une cuisine dite trappeur (sans ustensile de cuisine).

Le pic à brochette s’agrandit, devient effilé d’un côté pour s’adapter aux aliments à cuire et plus gros de l’autre côté, pour être utilisé comme un véritable pieu afin d’être disposé avec mesure – ni trop prêt ni trop loin du feu – pour une cuisson optimum.

Le scout alors averti de la situation se permet toute les audaces pour la cuisson d’aliment divers et variés : la viande, le pain et pourquoi pas des œufs, tous deviennent des aliments de prédilection de la cuisine trappeur à la broche !

C’est en se confrontant à la réalité que le scout augmente sa débrouillardise, développe son sens du concret et adapte sa connaissance technique : par cette approche, le scoutisme développe auprès des personnes des aptitudes à affronter toute situation.

Stéphane Meslé

    

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